Tout ce temps plus tard...

Et un mois de plus en moins!

Et beaucoup de retard dans les posts sur le blog... Pour toutes plaintes à ce sujet merci de vous adresser directement à Mme Muriel, qui se reconnaitra.

- D'ailleurs en parlant de "qui se reconnaitra", je commence à me faire un peu de souci pour mes grands parents à qui j'avais décerné un merveilleux prix en espérant que justement ''ils se reconnaitront" et dont je n'ai pas de nouvelles depuis... -

Je commence donc par le traditionnel, "excusez-moi pour le retard" qui malheureusement n'y change pas grand chose. Je vais continuer pas "je vais faire mon possible pour me rattraper", même si à force de sortir ce joker à tous les coups je vais finir par ne plus être crédible.

Mais bon, la venue de sa Maman est toujours une bonne excuse non? (Je suis sure que toutes les Mamans seront complètement d'accord avec moi! Et pour les Papas, Cousins, Frères et Amoureux ne soyez pas jaloux, juste un peu de patience. En juin et juillet, vous aussi vous aurez l'insigne honneur de devenir une "bonne excuse"!)

La semaine a donc été bien chargée... A peu près le même programme de base tous les jours: 5h30 réveil pour moi, dodo pour maman, de 6h à 15h travail pour moi, grasse mat' petit dej et petit tour pour maman, et a 15h départ en ballade pour l'après-midi et la soirée pour toutes les deux. Autrement dit, on a (enfin surtout j'ai) tenu un bon rythme. Et on en a bien profité, et ca c'est chouette! Autours de ce thème de nombreuses variations qui nous ont conduites à travers Shanghai…

L’ancienne Concession Française : toujours la même, offrant un doux air de printemps et un avant gout de vacances avec ses grandes allées bordées de platanes et ses recoin(coin) secrets.

 Le Bund : et en plus on y était le jour de la réouverture !! La grande classe ! C’est une promenade le long de la rivière Huangpu qui offre une vue imprenable sur l’autre rive sur Pudong et ses constructions futuristes. La Pearl Tower et le World Financial Center reflètent en mille les rayons du soleil. Sur la rivière, se croisent péniches, paquebots, et anciennes embarcations chinoises. Et puis forcément, c’est le bain de foule ! Une marée humaine qu’il devient assez fascinant d’observer, tranquillement assises sur des marches faisant face à la promenade.

La plus grande mercerie du monde : 5 étages de rubans, boutons, fermetures éclaire, fils, élastiques, lacets, perles. Et le tout à des prix défiant évidement toute concurrence.

 Qipu Lu : 5 étages de fringues et de chaussures… A la mode Chinoise (oui parce qu’il faut savoir que les Chinoises ont un look assez…à elles on va dire). Fortement déconseillé si vous faite plus que du 38 (pour les vêtements comme pour les chaussures…)

Le Marché au thé : peut être pas présenté de manière aussi « local » et « traditionnel » qu’on le rêverait mais bon, au moins il y a du thé ! Du vert, du rouge, des racines, des fleurs, bref cela vous offre un beau panorama quasi complet de tout ce que les Chinois ont pour habitude de faire infuser pour agrémenter un peu leur eau chaude.

Le Fabric Market (ou marché aux Tissus pour les franco-francophones) : le temple du sur-mesure. Choisissez le tissu (ou le cuire, ou la fourrure) et le modèle, revenez quelques jours plus tard, payez la moitié de ce que vous auriez payé en France pour la même chose (et même pas sur mesure !) et repartez avec votre robe/jupe/pantalon/veste/manteau/chemise/costume sous le bras et le sourire aux lèvres ! Pour ma part, j’irai chercher dans quelques jours (dès que j’aurai reçu ma paye du mois en fait ^^) une jolie robe d’été et une veste en cashmere et laine.

Dans le même genre, un endroit formidable que j’ai nommé le Paradis de la fille (à défaut de connaitre la véritable appellation de l’endroit): 5 étages de vernis à ongle, produits de beauté, accessoires, sacs, de décorations, de foulards, de bijoux, de… enfin bref d’à peu près tout ce que les Chinois savent fabriquer (soit en fait à peu près TOUT tout court) et pour des prix dérisoires… Dur dur de résister à la tentation et en fait…ben… on y résiste pas vraiment ! Retour prévu dans cet endroit merveilleux dès que j’aurais un peu de sous sur mon compte !

Yu Garden : alors comme qui dirait, on a trouvé Yu et tout ses commerçants qui vendent encore une fois tout ce qu’on peut trouver en Chine mais cette fois-ci à prix très touristiques, Yu et ses brochettes de tout et n’importe quoi (mais surtout de n’importe quoi à savoir du serpent, des abas, du poulpe…). Mais alors pour le Garden, on cherche encore ! Même les Chinois n’ont pas l’air de savoir qu’il existe mais bon, il faut dire que leur appétit curiosité légendaire les fait s’arrêter au stade « brochette » des recherches…

Le marché aux puces de Dongtai Lu, ou comment vendre des merdouilles à des prix exorbitants en prenant les touristes pour des quetsches. En même temps, ils ont raison vu que les Japonais eux, ils payent. Mais nous on est francais, on est pauvres donc on se livre corps et âme au jeu de la négociation. Tu les fais pleurer ou tu te fais plumer alors selon moi, le choix est vite fait ! Et puis négocier dans la langue des signes a quelque chose d’assez excitant... (Merci aux mauvais esprits de ne trouver dans cette phrase aucun second degré puisqu’il n’y en a pas). On a pu faire là bas quelques découvertes (et même quelques achats) intéressants, mais je n’ai pas dit mon dernier mot et il va falloir que j’y retourne bientôt.

Dans notre fièvre d’exploration, nous avons même eu la témérité de nous aventurer de l’autre côté de la rivière Suzhou dans le quartier de Hongkou et quelle bonne idée nous avons eu là ! Nous avons déambulé dans Luxun Park, un parc magnifique, très grand et très chinois. Au détour des petits chemins, des lacs et des saules pleureurs nous avons croisés des étudiants qui révisaient leurs cours à l’ombre des tonnelles, un homme pratiquant le tai-chi sous un saule, des pécheurs péchant (c’est original ca tiens !), un mini orchestre de trompettes et une chorale chantant des chants (encore plus orignal !) communistes (non non je dis pas ça parce que j’ai reconnu ou compris les paroles, juste parce que c’est ce qui était écrit dans le guide ^^). Et puis nos pas nous ont conduits sur Duolun Lu, une adorable rue piétonne pleine d’anciennes habitations restaurées dans lesquelles les Membres de la ligue des Ecrivains de Gauche avaient élus domicile dans les années 20. Mais loin d’être la rue des livres (comme on pourrait bêtement le croire), cette rue est celle des cailloux ! Tout du long s’étalent des stands vendant des pierres plus ou moins précieuses, de toutes les couleurs et représentant des figures plus ou moins étranges... On peut y trouver des dragons verts ou bien des crapauds roses, sur piédestal, en pendentif ou en bracelet, des énormes blocs de pierres se mi-précieuses, parfois déclinées sous forme de table de salon. Et les fossiles nous donnent la preuve que même ici il y a eu un jour autre chose que des petits Chinois partout. Et oui, même en Chine, il y a eu des dinosaures. Dingue quand même !

C’est également dans cette rue que nous avons trouvé dans une toute petite boutique, des estampes absolument magnifiques et pour un prix raisonnable. Mais comme tout achat « d’art » se fait de manière réfléchie, nous nous déciderons la prochaine fois…Peut-être…

Un soir pluvieux où j’étais fatiguée, nous avons eu la flemme d’aller crapahuter encore et avons décidé de nous offrir un petit plaisir : deux heures de soin du visage dans un salon de beauté pas loin de chez moi. Bonheur !!! Pour 180 yuans (soit un peu plus de 18 euros), vous vous faites chouchouter et vous profitez des bienfaits d’environ 10 crèmes différentes... Bref, encore un truc de filles vont penser certains. Mais il faut bien trouver des avantages à être une fille de temps en temps non ?

Nous avons également passe une journée avec Choi, ma copine Coréenne et le soir elle nous a emmené diner dans un restaurant spécialisé dans le barbecue coréen. Dépaysement et régalage garantis !

Je pense avoir fait un bon tour de nos activités communes de la semaine....

Quand a moi, j’ai eu l’opportunité (si on peut en parler en tant que tel...) de faire un saut à la Railway Station de Shanghai, à heure de pointe. Et ben... J’ai compris pourquoi j’avais peur des Chinois ! Je replace le contexte. La semaine dernière s’est tenu au Pullman un meeting sur deux jours rassemblant tous les General Manager des hôtels Accor Asie, autrement dit un paquet de gens mais également entre autres, le CEO d’Accor.  Ma mission, que je l’accepte ou non, était d’aller le chercher à la gare avec quelques uns de ses camarades. La partie accueil n’est absolument pas passionnante, ca a été foirage sur foirage mais bon je m’en fou, l’avantage de n’être personne c’est aussi celui de ne pas avoir de responsabilités ! Ce qui est plus impressionnant c’est la vague humaine que j’ai vu déferler sous mes propres yeux. Les Chinois attendent tous gentiment assis dans une salle que leur train arrive, et quand c’est le cas, les portes de cette espèce de salle d’attente s’ouvrent et ils ont alors un long couloir à traverser pour rejoindre les escaliers qui mènent sur le quai. Comme nous étions un peu des VIP, nous étions précisément déjà dans ce couloir au moment où les portes se sont ouvertes. Et alors là ! Vous ne pouvez plus ignorer la vraie signification de l’expression « marée humaine », sauf qu’en Chine, je trouve qu’il serait quand même beaucoup plus adapté de parler de « Tsunami humain »... Une vague de petits Chinois qui marchent vite, sont tout serrés et qui embarquent tout sur leur passage. Sauf moi. Moi, avec mon mètre soixante quinze, ma jupe bleue marine et mon écharpe orange fluo (celle des concierges, prêtée pour l’occasion) et surtout mon panneau Pullman a la main... Ils ne pouvaient pas ne pas me considérer comme un obstacle valant la peine d’être contourné mais également observé, de la tête aux pieds. Et vous pouvez me croire, c’est une sensation assez désagréable que de se sentir déshabillée du regard par des centaines de Chinois... Ils sont tellement nombreux qu’en deux secondes tu as atteins les limites de la méthode de l’ignorance. Enfin j’ai mieux compris pourquoi avant mon départ de l’hôtel, tous les managers dans le coin étaient venus me voir déjà pliés en deux rien qu’à imaginer la scène en me disant que les gens risquaient de me regarder un peu comme une extraterrestre. Ce qu’ils firent, tous, sans exception, effectivement.

Me voila maintenant à nouveau dans la routine « boulot, boulot, dodo », avec plus qu’un seul repas par jour ! Mais ca va, j’ai de la chance, c’est le petit déjeuner ! De toute façon je me rattrape avec les super méga trop bons Ferrero Rocher que les Cloches m’ont amené pour Pâques (le premier qui ose faire un quelconque rapprochement entre ma Maman et les cloches, je le mange en brochette, vu ?!) et mes kilos n’ont pas franchement l’air d’avoir envie d’aller voir ailleurs donc je vais bien, tout va bien !

Après m’être excusée du retard, il va falloir maintenant que je m’excuse pour la longueur du texte, je sais qu’il y en a certain(e)s à qui cela demande beaucoup beaucoup d’efforts... Mais bon, en même temps, vous n’avez qu’à lire une seule phrase par jour, comme ca vous aurez de quoi patienter jusqu'à mon retour ! Si c’est pas une idée de génie ça !

Je dis un grand merci à Maman qui est venue me rendre visite, je dis un autre grand merci au reste de ma petite famille dont j’attends impatiemment la venue en Juin, et j’espère bientôt pouvoir dire un grand merci à la cerise pour être venue jusqu’ici faire sa star sur le gâteau... Et comme dirai de manière très Clerc le grand Julien "Femme-ille je vous aime !"

ET vous tous, AUSSI !

En espérant que la chasse au chocolat aura été bonne, régalez vous bien et n’oubliez pas, en Avril, ne vous découvrez pas d’un fil ! (Oui, barce que y en a qui ont essayé, ils ont eu des broblèmes ! ^^)

Bien à vous,

Aleshia

 A part tout ça, en bref,  What’s new ?* 

Fait : poser avec des Chinois à leur demande. Se débrouiller au restaurant et négocier des achats en chinois.

Vus : un pilote AF originaire de  La Poterne à Massy et ancien élève de Fustel puis de la prépa Blaise Pascal à Orsay. Un guest ami de mon prof de finance du Ceram et accessoirement fournisseurs des plateaux à fromages de la First d'AF et accessoirement un voisin de stand au Salon Maison et Objet.

Entendu : un pseudo-rap de lover chinois sur MTV Chine. Deux instincts de survie auditive : grimper jusqu'en haut de la tour de l'hôtel et sauter directement dans le premier avion qui passera en direction d’un pays musicalement civilisé. Ou alors foutre des baffes au dit couineur vu que sa tête ne demande que ça.

Découvert : Thaï Gallery, un restaurant délicieux autant que magnifique. Un voyage pour les papilles autant que pour les yeux... Le genre d’endroit dont on rêve pour un diner en amoureux ! Et aussi pour manger des nêmes !!! La première fois que j’en mange depuis que je suis en Chine c’est dans un resto Thaï... Si c’est pas une honte ca !

A revoir : deux petits Suisses gay qui seront de passage à Versailles cet été.

* Quoi de neuf ?

Comments

[Florence]

Alexia, je te lis avec plaisir depuis tes débuts sur la blogosphère. Et moi qui ai le plaisir de parcourir le Bois de la Hacquinière en compagnie de ta Maman deux fois par semaine, quand elle n'est pas à Shangai ou à Honolulu, je suis particulièrement sensible à ce récit de retrouvailles mère-fille et à cette magnifique photo. De très loin,plein de Mamans partagent avec la tienne beaucoup de tendresse pour toi.

Je t'embrasse très affectueusement
Florence

[Fabienne]

Aleshia,
Je viens de passer un très bon moment à lire les tribulations d'une française à Shanghai ! Rendez-vous est pris pour passer te faire un coucou la semaine prochaine et le plaisir de te lire à nouveau. Et vivement les coms sur la prochaine grande expo ! J'espère que tout va bien pour toi au moment où tu liras ce message. J'ose te souhaiter un bon week-end et bon courage pour la semaine prochaine. Gros bisous,
"Shiao" bambina,
Fabienne

[Tonpapa Cheri]

Ma petite fille adorée,
je viens de me régaler à te lire, une fois de plus. Je fais partie de ceux qui trouvaient le temps long... et maintenant je trouve le texte trop court.
Ça m'ennuie de te faire des compliments (étant ton génial Père ma modestie en souffre forcément un petit peu) mais tu écris drôlement bien et drôlement tout court, même si ça t'apparaît long! Tu me suis???
Continue à nous distraire tu nous parais ainsi moins lointaine...
Tu me manques, je t'aime et t'embrasse.
Papa