Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Les Tribulations d'une Toonsette à Shanghaï...et autres ChinoiseriZ...

8 juin 2010

Meguanshi - C'est pas grave

Ça fait un mois… Honte à moi.

Mais en même temps quoi ? Est-ce bien la peine d’écrire et de vous faire perdre votre temps à lire des râleries, des coups de gueule et des ras-le-bol ?

Je me suis répondu pour vous et je me suis dit que non. Parce que ça n’a pas été le mois le plus réjouissant de mon séjour. Un remplissage qui frise les 99% tous les jours. Toute seule à gérer des petits-déjeuners de plus de 30 personnes. Plus de deux heures quotidiennes d’essuyage de vaisselle, 1h30 de changement de linge de table (aller-retour en ascenseur jusqu’à la blanchisserie compris), et nettoyage de lounge à temps plein.

Impasse sur le petit-dej, sur le déjeuner et sur les pauses pipi pendant un mois.

Des prises de tête quotidiennes avec mon superviseur qui me parle comme à chien sous l’effet du stress. Des Managers qui nous mettent encore plus la pression et qui décident que 100% de remplissage c’est le moment idéal pour venir nous taper des crises et décier qu’il faut TOUT changer dans le lounge. Comme si on avait que ca à faire en cette période infernale.

Et puis d’un coup, un jour j’ai fini en pleur en plein milieu de mon service. Je me suis faite engueulée par le Chef parce que selon lui il ne fallait pas que les serviettes de table soient juste en pile pliées en deux et rangées dans un tiroir mais TOUTES pliées de la manière dont on les présente sur les tables et encore plus engueulée quand j’ai essayé de lui faire comprendre que vu la situation j’ai vraiment d’autres priorités que ce genre de caprice qui serait une perte de temps absolue. Je me suis retrouvée épuisée à courir partout pour servir des œufs, des crêpes, des gaufres, pour préparer des thés et des capuccino, pour répondre au téléphone qui sonne toutes les trente secondes, pour me prendre la tête avec des Chinois, avec des non Chinois, pour envoyer je ne sais combien de guest faire le check-out en bas, pour me battre pour faire venir quelqu’un pour faire les checks-in. Et puis… La goutte d’eau qui a fait déborder le vase. J’ai essayé de dépatouiller une situation pour un guest qui devait faire son check out et qui ne voulait pas aller en bas car beaucoup trop de monde. Personne ne peut venir m’aider. Je l’envoie donc à mon collègue au 29ème étage. Une fois le guest dans l’ascenseur, j’appelle mon collègue pour le prévenir. Et la façon dont il me répond et me raccroche au nez, c’était juste… « le » truc de trop. Là j’ai fondu en larme. Heureusement, il n’y avait qu’une seule personne dans le lounge à ce moment là. Et pas de chance pour mon collègue, le guest que j’avais envoyé le rejoindre arrivait pile poil près de lui à ce moment là et l’a entendu au téléphone. Quand il est revenu dans le lounge et m’a vu dans cet état, il a fait le rapprochement et a demandé le nom de mon collègue en me disant que la façon dont il m’avait parlé était inadmissible… La Duty Manager a fini par monter quand elle a entendu ma voix au téléphone et moi… je suis partie me cacher dans ma chambre jusqu’à ce que la crise soit passée.

Voila, le dernier mois a été à cette image. Alors j’espère que vous comprendrez mon silence. Ils ne m’amusent plus. Plus grand-chose ne m’amuse dans cet hôtel. Plus rien en fait. Je me fais exploiter par mes collègues et je ne peux même pas faire autrement.

Depuis la situation s’est un peu calmée. Après cette crise, j’ai parlé avec la Duty Manager qui m’a quand même demandé pourquoi j’étais dans cet état (première fois que quelqu’un me demandait comment je me sentais et pourquoi !). Alors je lui ai dit, honnêtement. Que j’en avais assez qu’on me traite comme si je n’étais personne et une presque bonne à rien alors que c’est sans doute moi qui travaille le plus de l’équipe et sans râler. Toujours avec le sourire.  Je pense qu’elle a fait remonter l’information, car d’un coup même la Manager est devenue beaucoup plus sympa avec moi… Elle a du découvrir qu’en fait je n’étais ni un robot ni un fantôme mais que j’existais vraiment, que j’étais quelqu’un et que de fait, j’avais moi aussi des sentiments !

BREF ! Je vous épargnerai le chapitre sur la bouffe… Simplement parce qu’il n’y a rien à dire. Je n’en peux plus. Ce soir j’avais faim. Je suis allée plus tôt à la cantine. Menu du soir : eau chaude avec algue, chou bouilli, riz blanc, tête de poisson et mixture infâme (j’avais déjà testé, je ne suis ni difficile ni exigeante, mais ça c’est vraiment à vomir et au sens propre du terme). Résultat et ben j’ai mangé mon chou bouilli et je suis toujours en train d’essayer de digérer la frustration à défaut d’autre chose. Il y a quatre mois ça m’aurait fait rigoler. Je me serais dit, c’est pas grave ca sera pas pire demain. Sauf que maintenant je sais que SI ! C’est pire tous les jours et à tous les repas. A croire qu’ils essaient de battre le record de la bouffe la plus non-comestible du monde. Si ça ne tenais qu’à moi ils auraient déjà la médaille depuis belle lurette! Et là, dans ma lancée révolutionnaire, j’ai envie moi aussi de m’adonner à la torture. D’aller chercher le General Manager, le Chef et le Manager F&B (les trois européens) et de les forcer à bouffer ce qu’ils nous obligent à bouffer tous les jours. Parce que bien entendu, eux n’y mettent jamais les pieds ! Pas un orteil. Tu m’étonnes ! Mais n’empêche, ils y envoient tous leurs employés deux fois par jour sans scrupules. Il y a des moments où je comprends les sans-culottes et leur inexorable envie de faire des brochettes de têtes…

Et il faut savoir que la médiocrité managériale ne s’arrête pas là. Quittant la Chine dans deux mois, j’ai demandé si il était possible d’obtenir une avance sur salaire (que je touche en monnaie locale rappelons le et le 8 du mois suivant) afin d’avoir l’occasion de dépenser mes sous ici et d’éviter ainsi à mes parents de payer des frais de change lors de leur séjour puis de me l’éviter à moi aussi ensuite lorsque je rentrerai en France. J’en ai parlé à la DRH qui en a elle-même parlé au Manager des finances qui a dit que ca pouvait se faire sans problème. Mais bien entendu, ici rien ne se fait sans l’accord du Grand Manitou. Je lui ai donc écrit une lettre lui faisant part de ma demande et lui en expliquant les raisons et la DRH a fait de même, spécifiant qu’au vue de la qualité de mon travail et de la satisfaction générale, ce petit geste serait le bienvenue. Et là bizarrement, dans le formulaire qui revient, le Manager des finances écrit que « les avances de salaires ne sont pas dans la politique de l’hôtel ». Serait-ce la signature du GM qui l’aurait fait changer d’avis ? Non mais quand même il faut reconnaitre un beau geste de sa part. En effet, très grand seigneur, il m’offre de me verser mon salaire en cash le jour de mon départ. C’est sympa non ? Et lui il a sincèrement l’impression de me faire une fleur en ne me versant pas comme prévu mon salaire en yuan sur mon compte chinois le 8 aout alors que je serais déjà à 8000 km de là depuis 15 jours à cette date. C’est le moment où je suis censée dire merci là vous croyez ?

Je les hais. Je les hais. Je les hais. Enfin, je crois que pour être honnête, je devrais dire je « LE » hais.

Alors la DRH, qui elle est vraiment une femme adorable et qui elle n’est pas profondément stupide, m’a proposé de m’avancer personnellement l’argent. Me disant qu’elle le faisait avec plaisir étant donnés tous les échos positifs reçu sur moi et mon travail. Heureusement qu’il existe encore des gens comme ça… Je lui ai proposé de devenir GM à la place du GM mais l’idée ne l’a pas vraiment emballée apparemment. N’empêche, je suis sûre qu’avec ce genre de personne à la tête de l’hôtel certaines choses (tout ?) iraient mieux…

ENFIN, dans cette histoire, il y a quand même eu des super moments que j’ai passé avec tous mes collègues Ceramiens qui ont plus ou moins tous fait escale chez moi avant de s’envoler pour la France. Pendant trois jours ma chambre n’a pas désemplie, même la nuit ! Et qu’est ce que ca fait du bien de rigoler, de sortir et de profiter de cette ville avec ses amis. Et puis la situation fait que de nouveaux liens se créent. A nous de faire en sorte qu’ils durent ! Mais quel plaisir en tout cas que de se retrouver tous là, les mêmes visages qu’on a eu l’habitude de croiser pendant 2 ans à… 8000 km d’ici ! Qui n’a jamais rêvé d’emmener ses copains dans ses bagages afin qu’il fasse parti du décor de son nouveau monde ?! Et l’autre bonne nouvelle c’est que certains d’entre eux rempilent pour 6 mois de stage à Shanghai !

Mais je ne vais pas avoir vraiment le temps d’en profiter car… CA Y EST ! Je compte en JOURS !!!!

Même le Père Noël je ne l’ai jamais attendu avec autant d’impatience. Peut-être parce que le Père Noël n’a jamais non plus été vraiment synonyme de délivrance. Bien que j’ai eu une enfance très malheureuse… (Comme vous le savez tous ! ^^)

Car dans deux semaines en effet, je reçois mon premier invité qui ne sera autre que mon Papa ! Avec qui je vais avoir le privilège de passer deux journées, rien que tous les deux. 4 mois que je ne l’ai pas vu… Et ben ça manque ! Puis ce seront ma Maman et mon petit frère adorés qui atterriront sur le sol Chinois. Mais pas seuls j’en ai bien peur… Puisque j’ai entendu dire qu’un grand Toons qui s’était incrusté à l’expédition… pour mon plus grand bonheur !!! Puis enfin c’est mon Kusin préféré qui me rejoindra pour 10 jours de folie.  Over dose d’amour et de fun en prévision… Mais ca ne sera qu’un préambule à mon retour…

Et pour revenir avec des images plein la tête et des beaux souvenirs à vous raconter, nous allons partir quelques jours à l’aventure à… GUILIN ! Les plus beaux paysages de Chine… Rien que ça… Décollage le 23 au soir et retour le 26 très tard. Au programme : grande ballade entre Ping’An et Dazaï, auberge de jeunesse à Yangshuo, rando dans les rizières en moto électrique, descente de la rivière Li en bateau bambou et sans doute beaucoup d’autre  surprises et d’inattendu… Et c’est à moi, la Routarde en herbe que je suis, que revient la lourde tâche d’organiser tout ça…

Et puis grâce à l’incomparable générosité de mes guests qui m’ont offert des tickets d’entrée, nous allons pouvoir aller jeter un œil (voir même deux) à l’Expo et grande classe, entrer en VIP dans un Pavillon ! Si c’est pas génial ça ! Et vu que les tickets sont de 2 entrées, et ben on va même pouvoir y retourner dit-dont !

J’ai aussi reçu du chocolat que mon Allemand m’a offert pour me remonter le moral, une pochette à bijoux de la part d’une entreprise de bijouterie coréenne qui avait un meeting sur trois jours à l’EL et le meilleur pour la fin… La carte de visite de mon amoureux de remplacement (CECI EST UNE BOUTADE ! - je préfère préciser, il y a des susceptibilités qu’il faut savoir ménager…) : un finlandais jeune ET absolument très beau (pour vous la faire courte, grand, bien foutu, blond, des yeux bleus…mais bleus…  - je peux vous le dire parce que quand on papotait il regardait droit dans les miens alors ça m’a laissé le temps de les admirer ! ^^ - et le sourire colgate, enfin bref, un finlandais quoi).

Et en parlant de cadeaux, je voudrais faire une dédicace spéciale à une jeune demoiselle qui vient de fêter ses 21 ans. Encore une fois je n’étais pas à ses côtés physiquement mais comme d’habitude… J’étais avec elle par la pensée. Cette jeune et belle demoiselle n’est autre que ma cousine que j’aime très fort et que je tiens à remercier publiquement pour son soutien et sa présence inaltérables à mes côtés pendant ces 6 mois et… pendant 21 ans en fait. Nos blonderies respectives sont à l’origine de bons nombre de délires qui forment au final un ensemble de merveilleux souvenirs. 21 ans que l’on s’en fabrique et ce n’est que le début, toi-même tu sais ! Je t’aime ma cagette ! Et Happy Birthday !

C’est sur ces belles paroles que je vais à présent vous quitter. Il commence à se faire tard au pays du Soleil Levant. Il ne reste plus que quelques heures avec que ce nom quitte son sens de figuré…Alors je vais me coucher.

Certains ce sont plaint de ma non-productivité. Ce soir, j’ai fait mon possible pour me rattraper. Mais vous l’aurez compris, la motivation et l’état d’esprit ne sont plus tout à fait les mêmes. Je suis désolée si le ton n’est plus aussi gai mais je ne le suis plus non plus. J’espère que vous n’aurez tout de même pas été trop déçus.

Mais en tout cas, vous pouvez compter sur moi pour profiter de ces deux derniers mois et de tous les moments magiques que je vais vivre et pour accumuler plein de belles choses à vous montrer et vous raconter dès mon retour parmi vous!!!

Love you All and See you Soon

Aleshia

 

La chanson du mois: I will Survive

Le moment « tout s’acharne » : j’allume ma télé, je bascule sur TV5 Monde. Et FORCEMENT, je tombe sur un pub pour le Pullman (dont celui de Shanghai). C’est la première fois en 4 mois de visionnage intensif que je vois cette pub. Pourquoi ce soir ?

Le merci : et il en faudrait pas un mais des milliers... A mon amoureux. Pour m’accepter comme je suis. Malgré mes coups de sang et mes coups de folie. Et…Moi aussi.

La pensée du Moi : à côté du Pullman fully booked, Man vs Wild c’est des vacances de milliardaires à Copa Cabana.

La pensée spéciale : à mes parents… que j’aime de tout mon cœur. Et dont je ne souhaite que le bonheur.

P1000728

Publicité
Publicité
15 mai 2010

GanBei !

Ca fait longtemps que vous ne m’aviez pas vu ? Ben ouais, mais ca fait longtemps que je n’ai pas eu le temps de me croiser non plus.

La bonne excuse du jour ? Elle est professionnelle donc incritiquable. Une semaine à 100% de remplissage. Voila. Rien à ajouter tout est dit. Et moi je n’ai plus rien à dire.

Vidée, lessivée.

Je fais genre mais en fait, pas tant que ça, ça s’est plutôt bien passé. A mon grand étonnement je fais face à la crise avec un calme qui me surprend moi-même. Oui bon d’accord, il y a quand même une ou deux fois où le coup de stress était tel que mes yeux se sont un peu humidifiés. Une ou deux fois où je suis passée à deux doigts de jeter le torchon.

Par contre, l’envie de tarter ma nouvelle collègue, de remballer mon superviseur, d’envoyer bouler ma manager, ELLE, c’est pas que une ou deux fois.

Nouvelle collègue qui brille par son inefficacité et qui n’apprécie pas que je lui fasse remarquer. Et qui décide pour se venger d’en foutre encore moins et de ne surtout pas m’aider le peu de fois où je le lui demande parce que je n’ai vraiment pas eu d’autres choix… Voila, à 28 ans je pense que c’est un signe flagrant de maturité.

Superviseur, lui aussi sous pression – bien que off deux jours sur les trois de folie furieuse – qui ne se gène pas pour utiliser cette excuse afin d’oublier tout le vocabulaire d’ordinaire lié à la politesse la plus basique et accessoirement oublier que je suis un être humain et non pas un robot programmé pour exécuter ses ordres.

Manager qui ne pointe le bout de son nez que pour faire remarquer que « il y a un grain de poussière là, nettoie », «et puis il y a des taches de café sur la machine à café, essuie », « et la pile de prospectus ne fait plus 3cm de haut mais seulement 1,5, rajoutes-en ». Et elle te dit ça avec un air, « mais décidément t’es vraiment bonne à rien ma pauvre fille, heureusement que je suis là pour veiller à tous les détails ». Mais toi, quand c’est ton première jour de boulot après 1 seul jour off, que t’es là depuis 6h du mat’, que t’as pas eu le temps de poser un bout de fesse, que tu as du commencer par nettoyer le bordel laissé par les Chinois de la veille qui ont donné leur maximum en matière de dégueulassitude, quand il a fallu passer toutes les tables au karsher et dénicher quelqu’un d’urgence  pour venir passer l’aspirateur, quand tu t’es rendu compte que plus aucun set avec serviette déjà pliée, set de table et couvert était prêt (forcément tu étais pas là la veille pour t’en occuper), quand en les préparant toi-même tu t’aperçois qu’ il n’y a plus assez de sets de table et que tu n’as pas d’autres choix que de recycler des « déjà utilisés », que tu réalises que la veille les couverts ont été super mal essuyés et qu’ils sont tous sales, quand tu t’aperçois que il y a pas que les couverts qui ont été mal essuyés et que même les verres ne sont plus transparents, quand en sortant les assiettes du placard tu te rends compte qu’elles sont encore trempées, quand il n’y a plus de café et  plus d’eau non plus dans la machine à café, quand en sortant les fleurs pour les poser sur les tables tu réalises en voyant des mégots flotter à la surface que y en a qui s’en sont servis comme cendrier et que bien sur la collègue n’a pas daigné changer l’eau devenue jaunasse, quand le cuistot en charge de la mise en place du buffet est arrivé en retard, quand 10 guests ont décidé de se pointer pour prendre leur petit déjeuner tous ensemble à 6h29 alors que le Lounge est censé ouvrir à 6h30 et que évidement vu tout ce que tu as du faire avant rien n’est prêt et qu’ils viennent un par un te demander « et le sucre ? » « et le sel ? » « et le lait ? » « et les assiettes » « et les couverts ? » en ne comprenant sans doute pas qu’ils auraient tous intérêt à te laisser finir de tout préparer EN PAIX, quand ils n’ont pas pu se contenter de boire qu’ils pouvaient se servir tout seul à la machine mais qu’ils ont décidé de TOUS prendre un capuccino que tu est obligée de leur faire toi-même (oui, la machine est cassée), quand le téléphone n’as pas arrêté de sonner toutes les deux secondes, quand tu as du faire face consécutivement à une pénurie de jus d’orange, une pénurie de croissants et une pénurie de fromage, quand tous les guests ont décidés de se succéder deux par deux, les uns après les autres de 6h30 à 10h30, quand pendant que tu devais gérer le petit déjeuner tu devais aussi gérer la petite dizaine de guests venus pour faire leur check-in/check-out/juste se promener, que tu as du te battre avec eux, après t’être battu avec tous les gens supposés venir t’aider, pour les convaincre en Chinois ou en langue des signes d’aller faire ça en bas, quand le restaurant n’a pas arrêté de te harceler pour savoir combien de petit déjeuners sont compris avec la chambre A puis B puis X, puis Y puis –bref toutes les lettres de l’alphabet ont eu l’occasion d’y passer, et plusieurs fois ! - , quand tu as du refaire toutes les Welcome Letters de la veille que ta collègue a imprimé à l’envers/pas avec le nom du manager du jour en charge de les signer/avec les noms « anglais » des Chinois et ce évidement le jour ou il y a une trentaine de lettres à imprimer et évidement une « vingt-neuvième » d’entre elles à faire en Chinois (et oui, parce que je sais faire ca maintenant ! Je vous raconte pas le temps que ça me prend mais bon…), quand c’est le jour où la meeting room a été réservée pour toute la journée par un groupe de 10 personnes alors qu’elle n’est faite que pour 8, quand tu as du passer la moitié de ton temps pliée en deux devant ton ordi parce que tu n’as eu d’autre choix que de mettre ta chaise dans la meeting room pour qu’eux puisse s’asseoir, quand ils ont décidé aussi qu’il leur fallait un déjeuner servi dans le Lounge et que les organisateurs Chinois t’ont pourchassé toutes les deux minutes pour savoir comment faire, quoi commander, que finalement quand le Room Service leur apporte leur déjeuner, il t’a fallu expliquer à tous les autres guests qui ont payé pour avoir accès à ce Lounge, que non aujourd’hui pas touche au buffet, c’est les beaufs businessmen qui sont en réunion qui ont commandé ça pour eux et qui de fait ont privatisé le lieu public sans rien demander à personne, quand c’est le jour où on (et la pour le coup, j’aimerai bien savoir son nom à ce con !) a choisi d’expérimenter le check-in de deux groupes de 15 personnes dans le Lounge, quand la fille en charge d’une des groupes trouve inadmissible qu’aucune chambre ne soit déjà prête pour accueillir ses guests qui , je préfère préciser, débarquent à l’hôtel à 11h du matin dans un hôtel où les check-out se font à midi et qui accessoirement est complet à 100%, que forcément vu le bazar tu as du gérer les plaintes des guests qui en ont marre, mais quand pendant ce temps là, tu as toujours la cuisine remplie à ras bord de piles de vaisselle du petit déjeuner à essuyer, quand pendant ce temps là la préparation des groupes n’avance pas, quand tu te rend compte que tu vas pouvoir t’asseoir sur ton déjeuner, quand tu pries pour oublier que ca fait au moins 2 heures que tu as envie de faire pipi, oui c’est vrai, que même avec des couches et des couches sédimentaires de diplomatie, la manager et bien tu as juste une très, mais alors très légère, envie de la lui faire bouffer la poussière !

Et après une journée comme ça, mon superviseur qui m’a parlé comme à un chien toute la matinée me sort : « Alexia qu’est ce qui ne va pas ? Je ne comprends pas pourquoi tu es fâchée en ce moment, il faut que tu fasses un peu attention à tes manières » et ma collègue qui prend ma relève l’après-midi et à qui j’ai demandé d’aller changer le linge (serviettes, torchons, set de table et compagnie) parce que de mon coté je dois encore aller poster chambre par chambre toutes les Welcome Letters de la veille (parce qu’elle ne l’a pas fait) dit à mon autre collègue une fois que je suis partie que non elle ne le fera pas, parce qu’elle n’apprécie pas que je lui dise qu’elle ne fait pas son boulot correctement, alors qu’elle ne risque pas de faire cet effort pour moi. Et en effet, elle ne l’a pas fait.

Ndlr :  Je tiens à préciser que toute ressemblance avec la réalité ne serait que pure vérité.

Mais bon, l’avantage, c’est qu’à ce rythme là, la semaine passe vite !

Et puis, je n’avais plus d’excuse pour ne pas aller me changer les idées quand ma collègue (et copine) m’a proposé de sortir hier soir, même si je travaillais ce matin. De toute manière, ça aurait rien changé, pire que le pire, ça n’existe pas ! Et puis en vrai, et ben ce matin, j’étais même pas fatiguée !

Au programme de la soirée, préparation entre filles dans ma chambre, puis on est allé manger un bout (pancake à la banane et aux haricots rouges pour moi - pas mauvais du tout !) avec Brenda et deux de ses amis chinois adorables avec qui ont a continué la soirée au Murat, un bar à expats sur Hengshan Rd. Et comme le hasard fait bien les choses, j’y ai retrouvé deux Ceramiens également en stage à Shanghai et un français qui s’est révélé être un ami de l’autre stagiaire français du Pullman.

BREF !

Jour off : demain

Retour au combat : après demain (merde ! Déjà ???)

Ceci dit, ne vous en faites pas pour ma survie, je me suis convertie au  je-vais-bien-tout-va-bienisme et je pense que je vais pas tarder à tomber dans le fanatisme...

J’aime mon stage, j’aime la Chine, je vous aime encore plus

Aleshia La Guerrière

P1000373

 

 PetitS MiracleS de la Semaine : - ai trouvé des chaussures à ma pointure

                                                         - ai booké l’hotel pour la venue de mes parents et frère préférés

                                                          - début de la saison des Litchis Chinois et ils n’ont rien à envier aux Réunionnais croyez-moi! (même si c’est vrai qu’ils sont un peu plus jaunes et un peu moins bronzés…)

Le choc culturel de la semaine : à propos de la soirée de vendredi soir… Ma copine me dit : « tu as vu le temps ? J’ai peur qu’il se mette à pleuvoir… ».Moi : « Au pire, on s’en fiche, on sera à l’intérieur ». Elle : « Ben, oui sauf pour boire… ». Moi : « ? ».  Elle : « Ben, tu m’as pas dit que c’était un open bar ? ».  Moi : « Si et ? ». Elle : « Et ben alors ca veut bien dire que le bar il est dehors ! ». Moi : « … »

L’inquiétude de la semaine : avoir une mère du genre aventurière, à Bangkok pour son travail, qui va aller se promener comme si de rien n’était alors que les manifestations n’ont fait « que » 20 morts et une centaine de blessés dans les dernières 24h… Maman, si tu m’entends… RESTE A L’HOTEL !!! (Et ferme tes fenêtres ! Et aussi ta porte ! En fait, tu sais quoi ? RESTE DANS L’AVION !!!!). Sinon, si tu veux vraiment te lancer dans ce genre de tourisme inconscient à risque, je peux te proposer une petite excursion nudiste à Jérusalem ou bien un colin Maillard géant dans Bagdad. Alors ! Toujours partante ?

La révolte de la semaine : tous les matins, le cuisinier passe 4h dans une petite cuisine de 4m sur 2, dans le brouhaha du frigo et de la machine à glaçons, caché derrière une épaisse porte, en attendant qu’un guest commande un œuf/une crêpe/ une gaufre. Jusqu’à aujourd’hui, il passait sa matinée, les fesses vaguement posées sur les 10 cm de large d’une caisse en plastique. Et bien maintenant, un Manager (français) qui est passé par là, un de ceux qui ont un bureau rien qu’à eux avec un bon gros fauteuil en cuir dans lequel ils peuvent rester vautrés toute la sainte journée, à décidé qu’il fallait mettre fin à ce « privilège ». Dorénavant, mon cuisinier devra passer 4h dans une petite cuisine de 4m sur 2, dans le brouhaha du frigo et de la machine à glaçons, caché derrière une épaisse porte, en attendant qu’un guest commande un œuf/une crêpe/ une gaufre DEBOUT. Si c’est pas du sadisme pur et dur, je sais pas ce que c’est. Ah si ! De l’esclavagisme !

11 mai 2010

Happy Bro's day

Je te connais depuis ta naissance. C’est avec toi que j’ai partagé enfance et adolescence. C’est l’un contre l’autre qu’on a fait nos armes, jonglant très habilement, au grand désespoir des parents, entre rires et larmes.

 

On a un peu fait les 400 coups, on a bien tenté plusieurs fois de se tordre le cou, mais j’aurais seulement réussi à te faire avaler une dent...

 

On ne peut pas dire franchement que nos premières années de cohabitation ai été placées sous le signe de la Fraternité. La faute à moi, il faut bien l’avouer.

 

Ce qui me rassure, c’est que malgré tout ce temps où j’ai été une sœur indigne, tu acceptes que les choses changent, et du bon côté.

 

Parce qu’on grandit, parce que c’est la vie. Et parce qu’on se rend compte aussi que c’est quand même vachement plus sympa quand ça se passe comme ça ! Même si on se taperait bien dessus encore quelques fois… Juste pour faire « comme au bon vieux temps »...

 

La complicité est une plante qui met beaucoup beaucoup de temps à pousser, mais qui ne s’arrete jamais de grandir. Un peu comme toi.

 

Tu crois que je t’ai pas vu ? Tous les ans tu fais le même coup, tu essaies de me rattraper en en prenant un de plus, mais mon p’tit gars ! Laisse moi te dire que t’y arriveras pas ! Je serais TOUJOURS plus grande/mature/belle/intelligente/réaliste/modeste que toi. Et ouais, va falloir t’y faire, c’est comme ça.

 

Tout ça pour te dire que… je suis fière de toi, de tout ce que tu sais faire, de celui que tu deviens, de ce lien qui nous unis un peu plus chaque jour, je suis fière de toi ptit frère. Et mon petit doigt me dit qu'on en est qu'au début d’une grande aventure.

 

Alors Bro’, je te souhaite un très très joyeux anniversaire et j’espère pouvoir être près de toi pour le prochain, rien que pour le plaisir de pouvoir te dire en face que c’est raté, cette année non plus tu m’as pas rattrapée !

 

En attendant de te faire une carte de chambre par jour…

 

Love ya

 

Your Sis’

Recovered_JPEG_Digital_Camera_1874

5 mai 2010

Mai encore ?

Bien chers tous,

Si je devais résumer la semaine maintenant alors qu’elle n’est pas encore finie (demain soir si Dieu le veut…) ca serait juste un méga gros ras le bol (de riz) (ouais elle était facile celle la) général. Contre les Chinois, contre tout le staff de l’hôtel, contre les guests aussi, contre l’Expo, contre la météo, contre le monde entier en fait.

J’en ai maaaaaaaaaarre !!!

Parce que l’ouverture de l’Expo Universelle, ça veut dire un remplissage à 93% de l’hôtel dont au moins 75% de Chinois casse c**** (passez moi l’expression mais là pour le coup, vu le niveau il faudrait même que je spécifie qu’il s’agit de celles d’un Mammouth XXL) qui veulent TOUS une chambre avec vue sur l’Expo et qui décident TOUS de faire le pied de grue (d’ailleurs saviez-vous qu’en 2000, 50% de toutes les grues du monde étaient en activité à Shanghai ?) la journée, en attendant sans doute qu’on construise plus de chambres avec vue sur l’Expo (…), dans MON lounge en piaillant, fumant, buvant et se ruant sur les nouveaux plateaux de fruits, sandwichs et autres à peine disposés, comme des mouches chinoises affamées et les vidant en deux minutes.

A moi ensuite d’aller courir après de nouveaux plateaux, de passer quatre coups de fil pour les demander, me faire raccrocher deux fois au nez, parler à trois interlocuteurs différents, tout ça pour obtenir enfin ce que je demande environ 2 heures plus tard. J’avais espoir que les Chinois chiants se rendant à l’évidence que NON ! Il n’y aura pas de chambres avec vue pour tout le monde et n’ayant plus à manger, s’en iraient et nous laisseraient enfin un peu respirer. Pensez-vous ! A la place ils décident d’investir la Meeting Room et d’improviser une petite réunion, juste pour le plaisir de continuer à ne rien dire, mais à le faire à voix très très haute. Chose que je ne comprendrai jamais, comment une petite dizaine de Chinois arrive en moins de cinq minutes chrono, le temps d’une réunion qui ne sert à rien à l’évidence, à vous mettre sans dessus dessous une salle qui était toute belle et bien préparée avant qu’ils aient passé la porte d’entrée. TOUTES les chaises sont partout sauf à leur place (et ça c’est vrai même quand ils ne sont que trois… Comprends pas… Bouger les chaises… Ca doit être une sorte de rituel local…), les papiers sont chiffonnés, gribouillés, parfois juste éparpillés mais surement pas là où ils les ont trouvé, les fleurs sont par terre, les cendres TOUJOURS à côté du cendrier, les bouteilles d’eau vides sur le rebord de la fenêtre… Bref… Hiroshima serait passé par là que ça aurait fait moins de dégâts.

Je ne parle pas non plus du fait que lorsqu’ils s’assoient ne serai-ce que 2 minutes à une table pour patienter (ou autre, on s’en fiche) mais que normalement ils n’ont aucune raison valable de toucher, ni même d’effleurer la dite table, quand ils partent, vous avez juste l’impression qu’un régiment de mains tartinées de beurre vient de passer la nuit à danser le twist sur la surface en verre. Je pense que la base de données d’empreintes digitales disponible sur ces tables ferait pâlir de jalousie la CIA !

Cette après-midi là (ndlr : le 30 Avril, journée officielle de l’ouverture de l’Expo), c’était juste l’enfer sur terre. Et pourtant, on était 4 à tenter de gérer l’ingérable. Entre le coup de karcher et le grand rangement de printemps qu’il faut faire après le départ des Bonjour-on-est-50-et-on-veut-tous-une-chambre-avec-vue-sur-l’expo, les check-in de tous les autres qui sont moins casse-pieds mais horriblement plus nombreux, les check-out de l’équipage en partance, la préparation du check-in de celui en arrivance, les centaines de « rebate » à préparer pour tous les EL guests et les Crews partant le lendemain, la cinquantaine de Welcome Letters à imprimer (dont la majorité en Chinois s’il vous plait, sinon ça serait pas drôle), les piles de vaisselle à essuyer – et relaver au passage parce que la notion de « vaisselle propre » des Chinois n’est décidemment pas la même que la notre- puis à ranger. Tout ça fait que, quand je parviens enfin à fermer le Lounge et à regagner ma chambre (non sans avoir fait tombée la caisse dans l’ascenseur et avoir passé un quart d’heure à me faire promener d’étages en étages pendant que je ramassais la monnaie et les billets éparpillés) et bien je ne pense plus qu’à deux choses , ou mourir, ou partir. Finalement, j’ai opté pour dormir. C’est moins irréversible.

Mais mal. Et encore ! C’était sans savoir que ça serait encore pire le lendemain ! Non pas que les Chinois-chiants aient récidivé (et heureusement !) mais parce que fatigue oblige, j’enchaine bourde sur bourde et ici le principe c’est que tu payes tes erreurs. Je me suis plantée dans un discount, je paye la différence. Oui, avec des vrais sous. Ca fera donc un mac do en moins sur la balance… Et puis je me retrouve toute seule à devoir faire des trucs que j’ai jamais fais, alors forcément, il y une marge d’erreur. Et là pour le coup je l’exploite à fond ! Enfin bref, heureusement que mes supers collègues-à-cause-de-qui-je-me-plante-parce qu’on-m’explique-rien-ou-alors-il-faut-être-honnete-super-mal sont là pour rattraper mes bourdes. Même si bizarrement, personne ne s’est proposé pour payer à ma place…

Et puis bien sur, je ne parle pas de ces moments de solitude à répétition, ceux où je me retrouve face à un Chinois qui me demande je ne sais pas quoi, pour la simple et bonne raison qu’il parle Chinois et moi pas. Quand je parviens à capter ce qu’il désire, il faut que j’appelle à la rescousse sauf que… Gaston y a le téléphon qui son et ya jamais person qui y répond… Et quand enfin il y a quelqu’un, ce quelqu’un n’a jamais le temps de venir et me demande d’envoyer les guests en bas. Même pas le temps de réagir que je me suis déjà fait raccroché au nez (et encore quand c’est pas plus tôt que ça…). Sauf que, entre temps mes guests ne se sont pas formés à l’anglais et moi toujours pas au Chinois. Personne a le temps de traduire, personne a le temps de m’aider et en général celui que j’ai en face de moi est de moins en moins content… Quand ils baragouinent un peu l’anglais, ils me font comprendre que non, ils ne descendront pas… Et dans ce cas, je suis censée faire quoi moi ? Ben pour être honnête… Je sais toujours pas. Et sur les bons conseils de mon psy très personnel qui a beaucoup d’expérience en la matière, j’ai arrêté de me pendre la tête. J’attends vaguement, des fois je retente un coup de fil, des fois pas. Ce matin il y en a qui sont partis, ils refusaient de descendre pour le check-out et comme personne ne voulait monter… Ils ont juste laissé leur carte de chambre en me faisant comprendre que quelqu’un payerai pour eux dans la journée (ça j’ai vérifié, c’est vrai), mais je ne sais pas qui ni quand, ils ne parlaient pas anglais. Deux fois que je me faisais raccrocher au nez, personne ne daignait faire quoi que ce soit, et ben je les ai laissé s’en aller. Et s’il y a un problème, faudra surtout pas venir m’en parler ! Il y a un moment où ca commence à bien faire.

Bon bref, voila 4 jours de passés et pas mal de bonnes résolutions de prises, ils auront au moins servit à ça :

- je ne travaillerai plus que du matin. Les après-midis ultra-stressantes et fatigantes avec une tonne de paperasserie, le welcome des crews qui est toujours un moment intense etc etc etc très peu pour moi. Je préfère regarder calmement le soleil se lever, en préparant du thé et en papotant avec nos clients dans une douce odeur de tartine grillée.

- j’éviterai comme ca de retoucher une seule fois à de l’argent et c’est pas pour me déplaire, moins t’y touche, moins t’as de risque de te planter et de devoir payer après !

- j’arrête de me prendre la tête, je fais mon max, après si c’est eux qui y mettent de la mauvaise volonté ma foi, je m’en fiche. Au pire, si le client est pas content il gueulera peut-être, mais il gueulera en Chinois et c’est très facile de ne pas se sentir concernée dans ce cas!

Travailler le matin me permettra comme ça en plus de pouvoir profiter des belles et chaudes après-midi ensoleillées pour aller me promener une fois que j’en aurai terminé avec ce rapport de stage. C’est d’ailleurs pour m’éviter deux jours d’après-midi en plus que j’ai enchainé un après-midi (fin à 23h et des brouettes…) hier avec un matin aujourd’hui (réveil à 5h30) mais alors entre nous, non rien de rien je ne regrette rien ! Par contre un seul jour off la semaine dernière, trois jours durs-durs et un seul jour off cette semaine et je rempile pour 7 jours non stop au terme desquels j’aurais droit à une petite journée de repos. Mais je ne fais pas tout ça pour la gloire non plus, rassurez-vous. Je me mets de côté des jours de congé à rattraper pour plus tard… Quand j’aurais une, que dis-je 5 ! bonnes raisons de ne pas travailler !

Mes cernes et moi-même vous souhaitons un fleuri premier Mai et vous envoyons tout plein de Muguet par la pensée.

Bien à vous,

Aleshia

 

Le dicton du jour :

Au mois d’Avril : ne répond pas aux coups de fil

Au mois de Mai : Raccroche au nez !

 

Cette semaine à trouvé :

-Un Chinois assis à mon bureau, devant mon ordi de travail en train de brancher sa clé USB comme si de rien n’était…

- Un Chinois en train d’ouvrir et de fouiller tous les placards du Lounge à la recherche d’un cendrier…

-Un Chinois dans la cuisine privée , la tête dans le frigo, en train de faire son marché…

Qui a osé dire que les Chinois étaient sans-gêne et pas franchement civilisés ?

 

 

A part ça, je reste Zen.

P1000397

26 avril 2010

Vol de Nuit


Oui, à cette heure ci, je suis sensée être gentiment endormie au fond de mon lit. Mais une irrésistible envie m’a tiré par les doigts de pied et m’a installée là, presque contre mon gré, devant l’écran de mon ordi.

Oui, j’ai envie… Envie…d’écrire. Ça m’a pris comme ça, un peu comme une envie de chocolat. Malheureusement, j’ai plus souvent envie de chocolat que d’écrire. Et c’est bien dommage car d’après ce que j’en sais, l’écriture, elle, n’est pas mauvaise pour la ligne…

Alors écrire c’est bien joli, mais quoi ? Si je m’étais posé la question il y a cinq minutes, c’est claire que je ne serais pas la dans le noir et dans le froid, en train de m’éblouir avec un écran dont  j'ai réglé la luminosité à fond puisque c’est le seul moyen que j’ai trouvé pour deviner sur quelle lettre je pose mes doigts !

J’ai bien eu une idée… Quelque chose de romantique, de passionné qui pourrait parler d’amour…de gloire…et/ou de beauté. Trop tard, TF1 m’a déjà piqué l’idée. La prochaine fois c’est dit, je dépose un brevet !

J’en suis donc réduite à ce point… Écrire pour ne rien dire. Mouais, ça me parait pas terrible comme concept, le coup de la page blanche, on nous l’a déjà fait. J’ai eu beau dire à mon cerveau de se taire et de rester couché et que c’était l’heure de dormir, j’ai du me rendre à l’évidence. Mon cerveau n’a pas d’oreilles. Ou alors une très mauvaise volonté.

C’est toujours ce même moment, celui où l’on marche sur la pointe des pieds avant de tomber dans les bras de Morphée, que l’inspiration pointe le bout de son nez. Mais ça devient pénible à la fin ! Depuis 5h30 ce matin elle est libre de s’exprimer ! Pourquoi maintenant hein ? Pourquoi c’est toujours à une heure où il ne faudrait pas, que nos neurones décident de se mettre à fonctionner, après avoir hiberné toute la journée et ce, malgré nos tentatives désespérées pour les réveiller. Alors voila, il est onze heures et quart (madame placard) et ma tête à décidé de se prendre pour Mozart. Voila pas qu’elle se lance dans un grand Opéra, absolument inédit et complètement made in moi. Si seulement je savais écrire des notes sur une portée les yeux fermés, si seulement je savais écrire de la musique tout court (oui parce qu’il faut pas se mentir, c’est pas avec les cours de flûte du Collège qu’on nous donne les moyens techniques d’être les légitimes et formidables auteurs d’un spectaculaire « La Traviata le Retour » ou d’au moins essayer de devenir des Bizons Bizet en herbe). Et je trouve ça bien dommage que l’humanité n’ai pas accès aux instants de génie créateur qui traversent mon esprit. Non parce que je vous assure, c’est vraiment pas mal des fois, je me surprends moi même ! Mais le plus malheureux dans tout ça, c’est que mon MP3 classique intérieur se met sur stop dès que j’ai le malheur d’ouvrir un œil. Et oui, parce que chez moi, la musique classique, c’est les yeux fermés, ou ça n’est pas. Bref, frustrations sur frustrations, j’ai compris que le destin de compositeur n’était pas pour moi.

Oui mais… (attention, c’est l’heure de la question existentielle !), si c’est pas celui la… Quel destin est fait pour moi ??? Parce que j’ai beau essayé de la faire taire, il y a bien toujours cette petite voix en moi, la même qui encore une fois m’a tiré du lit, celle qui parfois me fait rallumer vingt-sept fois et demi la lumière pour écrire une rime sur le bout de papier qui traine toujours sur ma table de nuit, celle qui me fait braver le froid et la nuit pour aller chercher sur mon bureau le stylo avec lequel je vais pouvoir écrire sur le bout de papier et qui lui, ne me demandez pas pourquoi, n’est JAMAIS sur ma table de nuit quand il le faut. Cette envie de se retrouver face à soi-même et face à celui ou ceux auxquels on s’adresse. Celle de voir ces petites lettres noires remplir la page blanche à toute vitesse, celle de prendre son temps avant de trouver le bon mot pour la bonne place. Finalement, cette envie de mettre le monde sur pause et de raconter ce qui nous trotte par la tête.

Ne criez pas, ce n'est pas la peine, je vous entends d’ici. « Mais ma petite, pourquoi tu réfléchis ? A te lire, nous on a déjà tout compris ! L’écriture c’est ta vie ! Deviens écrivain ! ».

Oui. Mais non. En fait, ça ne se passe pas comme ça. Déjà parce que je veux être riche. Et que vu que ce n’est pas non plus le sang de Victor Hugo qui coule dans mes veines, je pense que mon éventuelle supposée peut-être richesse (si tout ça il y a) a de bonnes chances d’être post-mortem. Moi la gloire je veux bien, mais seulement si je peux la regarder dans les yeux et avant 40 ans. Sinon, ce n’est pas la peine. Et puis aussi, parce que ca doit être mon côté rebelle, celui qui comme les chauves souris ne se montre que lorsqu’il a envie (cette reflexion est basée sur des faits réels, conclusion d’une longue étude préliminaire sur le comportement de cet animal diurne mieux connu sous le nom latin de Chiroptera ou Batman dans sa version anglophone)(heu je disais quoi au fait ???). Ah oui, mon coté rebelle, c’est que l’inspiration (en tout cas la mienne, je ne veux pas –déjà- me faire le porte parole de toutes les inspirations de l’humanité, chaque chose viendra en son temps… D’ailleurs, comme ça en passant… C’est quand les prochaines élections ?) fait sa vie. Entre le tapage nocturne, les grèves interminables, les rythmes décalés, les congés payés et les régimes sur-émotionnés, non, on ne peut pas dire que ça soit une compagnonne de toute fiabilité. En tout cas, toute folle que je suis, je ne le suis tout de même pas assez pour baser ma vie sur celle-ci. Il faudrait vraiment être inconscient. Ou alors avoir une vocation pour la pauvreté.

C’est alors le moment ou jamais de se poser cette question. Si l’on a vraiment envie d’écrire, si l’on ne veut pas souffrir les affres de la frustration, ceux que l’on expérimente lorsque l’on a cette envie qui nous prend mais rien à dire, alors il faut faire un choix.

Est-ce qu’il me faut choisir une vie qui m’inspirera ou alors tenter tant bien que mal de m’inspirer de celle que j’aurai ?

Je serais assez tentée de m’allier avec vous et de me flageller à coups de « Aristote sort de ce corps », mais je ne peux pas. Non pas que je ne sois pas un peu masochiste à mes heures mais c’est que malgré tout, c’est une question qui me tient à cœur.

Vous voyez, il y a cette héroïne d’une série pour fille (et pour garçons aussi d’ailleurs et vu l’intitulé je pense qu’ils sont la majorité) qui s’appelle le Journal d’une Call Girl. Elle aussi un jour se lance dans cette aventure qu’est l’écriture. Et elle a du succès. Pourquoi ? Mais tout simplement parce qu’elle a des choses à raconter ! Des choses qui ne sont pas le quotidien de Monsieur et Madame Tout le Monde. Des choses qui font rire, rêver, réagir. Elle n’a pas besoin de réfléchir à ce qu’elle va raconter, elle a juste besoin de trouver le meilleur moyen de le formuler. Sa vie, avant même d’être couchée sur le papier, c’est déjà une histoire.

Moi aussi je veux que ma vie soit une histoire et je veux en faire profiter les gens (et aussi n’oublions pas, gagner de l’argent !). Attention ! Je précise quand même que mon ambition n’est pas de devenir Call-Girl. Ben oui, c’est déjà pris, alors je vais essayer d’être un peu plus originale.

Certains dirons: mais c’est là qu’est la magie de l’imagination, pas besoin de vivre les situations dans la réalité ! Il suffit de les inventer ! Et ils ont raison. Mais ça ne marche pas comme ça pour tout le monde, pas pour moi en tout cas. Je l’annonce au cas ou certains auraient encore des doutes, non je ne suis pas et ne serais jamais Georges Sand ou la Comtesse de Sévigné. Quant à Tolkien, il a devant lui l’infini avant que je ne vienne rivaliser. Ça lui laisse le temps de se retourner! Il me faut du vrai, du concret, pour pouvoir jouer et décider de comment partager.

C’est peut-être aussi un peu pour ça que j’ai du mal à l’abandonner … Lui qui me poursuit depuis des années. Lui qui m’emmènerait faire le tour de la terre, lui qui me permettrait de prendre des clichés extraordinaires, lui qui me fournirai la matière pour raconter des morceaux choisis de la vie d’une de celles qui ont toujours ce petit quelque chose de sexy, lui qui me fera découvrir des ailleurs, lui qui m’offrira le plaisir de profiter pour mieux partager.

Toute une vie de carnets de voyage, de rencontres à trois mille lieux dans les airs, de décalages horaires, de jamais pareils. S’offrir l’inspiration à chaque nouvelle destination. Et avoir le temps de se servir de toutes ces images pour noircir des pages et des pages.

De quoi je suis en train de parler ? Hum… Je préfère vous laisser deviner. Mon premier est un métier.

Etats_Unis__Aout_2006_184


Publicité
Publicité
25 avril 2010

Vie I.P.

Très bien chers tous,

Ouf ! Une semaine de terminée… Mais laquelle ! La plus chargée en émotions. Cette semaine, j’ai eu une vie ! Et ça c’est beau !

Pour changer je ne sais pas par ou commencer alors, je vais laisser ma mémoire me guider. (Oui je suis une fille comme ça moi, j’aime le risque !)

C’était jeudi. Jour off. Mon téléphone sonne le matin vers 9h quelque chose… Mon collègue me dit que Mr K. m’attend et veux me parler. Mr K. c’est un guest Allemand qui travaille pour un pavillon de l’Expo et qui du coup est à Shanghai très très très régulièrement et pour longtemps. Pour ceux qui s’en souviennent c’est avec lui que j’étais déjà allée visiter le M50 en février. BREF ! Vu l’heure qu’il était, je n’étais pas spécialement de bonne humeur et pas franchement ravie de me faire tirer de mes doux rêves par cette sonnerie insupportable qui aurait réussi à me réveiller aussi si j’avais était morte au lieu d’être simplement endormie. J’ai donc répondu que je dormais et que je n’avais pas l’intention de me lever. Et puis…je me suis rappelé de sa proposition de m’emmener faire un tour avec lui à l’Expo… Alors, oui j’avoue, l’envie d’être une VIP a pris le dessus sur la grosse flemmardise qui me caractérise. Et j’ai bien fait de le rappeler et me lancer le défi de me préparer en 20 min (lavage de cheveux et maquillage compris !). Je retrouve donc Mr K. dans le lobby, on saute dans un taxi et c’est parti !

Nous avons passé une bonne partie de la journée sur place, a se balader sur le site de l’Expo, voir les pavillons de l’extérieur, regarder les installations en place pour la Cérémonie d’Ouverture.Et oui, parce c’est ça qui a fait de cette visite un moment privilégié ! L’Expo n’ouvre que le 1er Mai! Le Monde entier ne sait pas encore ce qui l’attend. Et moi, je sais ! J’ai pu profiter du site quasiment vide, lui qui sera rempli à craquer par des millions de visiteurs pendant 6 mois. J’ai pu entrer gratuitement, j’ai bénéficié d’une visite guidée rien que pour moi du pavillon « Urban Planet », j’ai été backstage. Une expérience unique que n’ont pu vivre jusqu’ à présent que les « quelques » milliers de personnes qui travaillent sur le site.

Et notamment, les Volunteers. Ils sont des centaines, dans la ville et dans l’Expo, de jeunes Shanghaiens qui ont décidé de travailler pendant 6 mois pour la gloire afin d’être toujours présents pour informer et orienter les visiteurs. Je me suis dit qu’il n’y a bien qu’en Chine qu’on peut trouver des volontaires pour faire ça dans ces conditions…

Comme chacun le sait (oui, normalement vous devriez le savoir…) le thème de l’Exposition Universelle 2010 est « Better City, Better Life ». Je pense que je n’aurai pas été la seule à relever le coté paradoxal d’une expo de cette envergure entièrement basée sur le concept de l’environmentally-friendly. Oui, parce que dans 6 mois… Tout (ou presque) va etre démoli… Des centaines de millier d’heures de travail, des pavillons qui représente des tonnes de matériaux, des budgets pharaoniques investis et tout ca pourquoi ? Pour finir en poussière… Et pendant ce temps là des gens meurent de faim dans le monde… Et pendant ce temps là des gens n’ont pas de toit… Et pendant ce temps là… Selon moi tout ça s’apparente plus à un merveilleux gachis Universel… Mais bon, encore une fois, on ne m’a pas demandé mon avis sur le sujet… Le fait de le donner quand même, ca doit être génétique (^^).

Ceci dit, j’espère au moins que les thèmes des pavillons serviront à faire réfléchir le Monde sur ce qui est en train de se passer, sur les choses qu’il faut changer, sur les moyens d’y arriver et sur l’urgence de la situation. A ce niveau là, le pavillon « Urban Life » est extrêmes bien fait, en toute simplicité, impossible de ne pas comprendre et de ne pas se sentir concerné.

Pour les petits chanceux qui auront l’opportunité de venir à Shanghai et d’aller faire un tour à l’Expo, je vous recommande vraiment de le visiter, il est vraiment d’une qualité remarquable.

Et peut-être serai-je en mesure de vous donner d’autres conseils la semaine prochaine si je retourne à l’Expo comme prévu pour tenter de voir d’autres pavillons avec Mr K. qui va tenter de faire jouer ses relations. Je vous raconterai !

En attendant, je vais poster pour vous quelques images en avant première… Profitez !

 

Une semaine qui s’est passée sous le signe de la France au Pullman Skyway ! Merci le volcan Islandais ! Beaucoup de touristes et businessmen français se sont retrouvés coincés à Shanghai et ont tous été envoyés à l’hôtel par le Consulat qui a négocié un tarif préférentiel pour eux. J’ai enfin pu être d’une certaine utilité ! Et j’ai eu le plaisir de rencontrer des personnes très sympathiques qui ont, il me semble, bien apprécié mon aide. Et puis…on se retrouve parfois dans des situations inattendues, en train de parler de nos vies sentimentales respectives avec un guest en prenant un verre parce que c’est lui qui l’a demandé…Ca fait aussi partie du travail ! Et c’est sans doute la partie que je préfère ! (La partie échange, pas la partie boire un verre, je préfère préciser quand même ^^).


Mais ma plus belle rencontre de la semaine n’est pas française. Elle est Chinoise et elle s’appelle Emma. Elle a passé quelques jours à l’hôtel avec son mari et dès son arrivée, en m’entendant parler de mes études avec un collègue, elle a compris que j’étais française. Et là ou ça devient intéressant, c’est qu’elle aussi parle français ! Elle a passé trois ans en France quand elle était plus jeune et est ravie de pouvoir discuter. Elle a 36 ans, elle est prof de français à la fac, fait de la danse classique et accessoirement est très rigolote. Elle repasse donc le soir même, pendant que je travaille, me demande à quelle heure je termine et me propose de sortir avec elle et son mari après que j’ai fini. Bien que je sois crevée quand je ferme boutique à 11h passées, je ne vais surement pas manquer cette occasion de m’amuser alors je dis oui. Et j’ai bien fait ! Ils m’ont emmené boire un verre et danser dans un bar à Xitiendi. Et quand j’ai voulu partager le prix de la soirée elle m’a dit : « Mais attend, tu es en Chine, et en Chine, c’est toujours le garçon qui paie ! ». Bon, je vais pas non plus aller à l’encontre des traditions culturelles ! Nous avons passé une super soirée, très amusante. Première fois que je dansais au milieu de Chinois(es) (nous mais rassurez vous, il n’y avait pas que ça non plus) et…ma foi, le bouger-bouger à l’européenne a eu l’air de pas mal leur plaire…  Certains ont même essayé de jouer les entremetteurs et de me caser avec un de leur copain. Heureusement pour moi, il était du genre timide et il est parti très vite se cacher ! Enfin bref, une vraie bonne soirée qui détend et qui défoule. Et j’ai gagné une invitation pour aller lui rendre visite et passer un week-end chez elle à Shiyan. Il n’y a « plus qu’à » organiser tout ca !


Et puis pour finir la semaine enfin comme il se doit, c’était party time hier soir ! La soirée a commencé avec pas mal de déception puisque tous mes copains ceramiens qui étaient censés venir se sont retrouvés bloqué à Suzhou pour cause de plus de billets… Seuls deux d’entre eux ont réussi à venir jusqu’ici. Devant le nombre réduit, changement de plan, on a abandonné l’idée restaurant et heureusement qu’une copine ceramienne en stage a Shanghai nous a sauvé de la déroute en nous invitant à une crêpe party. Qu’est ce que c’était bon ! Petit repas entre français (mais pas que puisqu’il y avait aussi deux Chinoises parmi nous) et amis et très apprécié retour gustatif au pays. Petite séance Teq Paf pour mettre de l’ambiance et nous voila partis pour le Bar Rouge et sa soirée spéciale Frenchy.

J’annonce, ce fut un échec. Trop de monde, on s’est tous perdu quand certains sont rentrés alors que d’autres n’ont pas réussi. Et vous me croirez ou pas, mais c’est LA que j’ai rencontré LE videur du sketch du Gad El Maleh, oui oui vous savez, celui qui dit « Non, toi t’as des baskets, tu rentres pas ! ». Je pensais pas qu’il existait en vrai et c’est surtout pas à Shanghai que je m’attendais à le trouver, et pourtant c’est bien cette phrase qu’il a sorti à l’un de nos copains. Moi personnellement, j’aurais mieux aimer rencontrer le Blond mais bon, on choisit pas. Après cet echec, on s’est tous entassé dans un autre taxi direction le Sin. Une boite de Shanghai comme il y en a tant d’autres. Avec pour grand intérêt celui de ne pas avoir à payer pour rentrer. Et ça, ça fait toujours plaisir au porte-monnaie ! Et nous voila partis pour une nuit à bouger nos petits corps sur le dancefloor… Jusqu’aux aurores. Et, oui le soleil était déjà sorti de son lit lorsque nous sommes partis.

Retour à l’hotel et dodo toute la journée pour ce remettre de cette soirée…mouvementée.

Par contre pour mon plus grand désespoir je m’aperçois que mon rapport de stage n’avance pas tout seul pendant ce temps la… C’est sur, bientôt je ne vais plus avoir le choix, va falloir que je m’y mette !


Nous voila (déjà) trois pages plus tard, enfin pour ceux qui sont encore là.


On se rapproche dangereusement de la fin, et c’est donc l’heure du Breaking News de la semaine :

- Quand les Chinois décrètent une journée de deuil national, ils coupent toutes les chaines de télé étrangères (sauf CNN quelle chance !)(et FORCEMENT tout s’arrête pendant que tu es en train de regarder le dernier volet d’un téléfilm passionnant en trois parties…), ils interdisent la diffusion de musique (dommage c’était la dernière soirée d’Emma à Shanghai et on avait prévu de sortir danser une dernière fois… Pas besoin de vous dire qu’on a renoncé) et changent tous les logos des journaux et chaines TV en gris. C’est donc une journée sans musique et sans couleur.  Juste dans la douleur.

- Les premiers équipages de Qantas et United Airlines sont arrivés à l’hôtel aujourd’hui. Devinez qui est la plus ravie ?

- En ouvrant sa porte hier soir, ma copine me voit et me sort « Olalala ! C’est fou ! Tu ressembles trop à une hôtesse de l’air ce soir ! ». Et pourtant je n’étais même pas en uniforme ! Deux fois en deux semaines… Je vais finir par y croire.

- Après Jacky Chan, Andrea Bocelli a choisit le Pullman Skyway pour son séjour à Shanghai. Le premier ministre du Kazakhstan aussi.

LE moment improbable : la semaine dernière, quand ma copine Alexia, une fille bien française avec une vraie tête de française,  est venue faire un tour à Shanghai, nous sommes allée au Fabric Market toutes les deux. Comme je vous l’ai déjà expliqué c’est un endroit avec plein de stands, tous tenus par des Chinois où vous pouvez vous faire faire des vêtements sur-mesure. Bref, elle était en train d’essayer de communiquer avec un vendeur pour connaitre le prix d’un article quelconque. Et là, une Chinoise parlant anglais, la regarde et lui demande si un autre article quelconque existe dans d’autres couleurs. Devant la non-réponse de ma copine, elle insiste et repose sa question en attendant fermement une réponse. Alexia lui explique qu’elle n’en sait rien et l’autre de répondre : « Oups ! Pardon, je suis désolée, je croyais que c’était vous qui vous occupiez du stand ! ». Grand fou rire général.

LA question stupide : dans l’ascenseur, en uniforme, des guests qui posent la question: « Vous travaillez ici ? ». Ce qu’on meure d’envie de répondre : « Non non, je suis un agent de la CIA en mission d’infiltration, mais chut ! Faut pas le dire. »

LE(s) merci (s): à mon papa et ma maman qui me font le beau cadeau d’emporter mon amoureux jusqu’ici dans leurs valises en juin. A mon amoureux qui a du faire un choix difficile et qui a finalement fait le bon (en toute objectivité ^^).

Encore et toujours, famille, parents, amis, autres,

Je vous aime

Aleshia Chen

(non, je vous rassure, le changement soudain de nom de famille ne vient pas de mon mariage récent avec un Chinois, mais c’est celui qui m’a été attribué par ceux qui m’ont créé un compte sur Opéra… Je suppose que le vrai ne leur parlait pas – ou était trop compliqué, au choix-)


P1000585

16 avril 2010

Vendredi soir, fin du week-end.

Cela fait une heure que je suis devant mon clavier à taper et retaper des bouts de texte que je n’arrête pas d’effacer. Pas satisfaite. Et puis moins inspirée par ma semaine qui a pourtant été chargée !

Je me dis que je vais finir par faire une liste des choses qui se sont passées, c’est moins drôle pour vous, et pour moi aussi je l’avoue mais c’est peut-être mieux que de vous laisser une semaine de plus sans nouvelles du bout du monde…

Première nouvelle capitale : le changement de buffet ! Ca va sans doute paraitre très superficiel à la plupart d’entre vous, mais sachez que quand vous intégrez ce pays, la nourriture quitte son statut de superficiel pour devenir sacrée ! La Staff Canteen, c’est officiel, j’en peux plus. J’ai donc du m’adapter au milieu hostile dans lequel j’évolue et trouver une alternative à la famine. Enfin « milieu hostile », en fait non car c’est plus ou moins grâce à lui que je me nourrie.

J’vous explique ! (Mais allez pas le répéter parce que bon…C’est pas forcément très autorisé…). Deux tactiques de sioux mises au point par mes soins.

1ère option : je travaille du matin, donc début à 6h, donc pas de petit dej car resto pas ouvert. Mais à la fermeture de celui que je sers à l’EL, il reste des tas de trucs, alors l’idée c’est de se préparer (le tout quand il n’y a plus de guests à la fermeture seulement…) :

1-Une assiette avec des petits bouts de fromages, deux tranches de pain, un peu de salade et une ou deux tranches de tomate, du beurre, éventuellement un bout de charcuterie quand c’est fête et voila ! On a le repas de midi !

2-De la salade, du maïs ou des haricots rouges ou des mini tomates, un œuf dur, arroser le tout d’un peu de vinaigrette et on a le plat principal du soir. Et puis on fait main basse sur le plateau de fruits histoire d’avoir le luxe de manger un dessert après la salade.

3-Tout plein de mini-viennoiseries qui serviront de petit dej le lendemain matin (c’est ca ou le cuistot les fiche à la poubelle devant mes propres yeux !). Dans ma générosité sans borne, je sauve donc des dizaines de croissants, pains au chocolat ou aux raisins d’une fin humiliante et atroce.

2ème option : je suis du soir, donc début à 14h30 et fin à 23h. Déjà, première bonne nouvelle, je peux un peu faire dodo. Je dis un peu, parce que malheureusement je dois choisir entre dormir et profiter du petit déjeuner gargantuesque du Zaaffran. Vous connaissez mes priorités, le choix est donc vite fait ! Je vais prendre mon petit déjeuner aussi tard que possible (vers 10h15 au plus tard…) et je fais le plein ! 2oeufs, des fruits et quelques tartines qui m’éviteront d’avoir à aller manger le midi. J’engloutis juste un yaourt –forcément puisque je suis toujours en retard, d’ailleurs, ca m’arrangerai bien si quelqu’un pouvait inventer le pot de yaourt comestible…Avis aux ingénieurs… - avant d’aller travailler pour éviter tout petit creux malvenu dans l’après-midi. Et pour le diner, j’ai trouvé une super autre astuce. L’après midi nous proposons aux guests plateaux de fruits et mini sandwichs donc, dès que le plateau est quasiment vide (mais jamais complètement hein !), j’en sors un nouveau et je me mets de coté ce qu’il restait dans l’ancien! Et je fais pareil avec les mini pizzas servies pendant la Cocktail Party et qui n’ont en général pas beaucoup de succès. Et enfin, comme on remballe le tout à 20h, c’est le moment de récupérer les petites pâtisseries de l’après-midi avant qu’elles ne soient jetées. Et voila comment on se fait un petit repas sympathique. C’est pas forcément très fourni mais c’est toujours meilleur que les arrêtes de poissons, les os de cochon ou les pattes de poule…

Il y a un moment où même si c’est pas forcément glorieux (voir même légal), il faut savoir passer au système D !

Mais en fait, ce n’est pas du tout ce que je voulais vous raconter à la base. Je voulais vous faire part d’une nouvelle extraordinaire (enfin, sympathique en tout cas). Le buffet du petit déjeuner vient d’être révolutionné !!! 5 étoiles obligent… Il est deux fois plus fourni et ca fait drôlement plaisir ! Seul point un peu plus négatif, c’est qu’il n’est pas ouvert plus longtemps… Et moi le matin, quand je viens de me réveiller, et ben j’ai pas faim… Et je me sens pas vraiment de mettre le réveil à 5 heures du mat’, juste pour être en appétit à 10h, je pense que vous comprendrez… Mais je pense aux petits chanceux qui vont venir me rendre visite et qui vont pouvoir se faire bien plaisir…

D’ailleurs j’ai aussi pensé a eux ce week-end puisque je suis allée faire un petit tour de repérage dans les environs histoire de leur trouver un toit pour quand nous serons un nombre impaire. Et j’ai trouvé ! Voila une bonne chose de faite, il n’y a plus qu’à réserver.

J’ai aussi profité de ce week-end pour mettre le nez dehors et je suis allée faire un tour du coté de Nanjing dans la rue des fournisseurs de coiffeurs puis au Fake Market ou autrement dit, le Paradis de la Contrefaçon et des Prix Hallucinants. Ils essaient te vendent du faux Chanel au prix du vrai, à croire qu’ils n’ont rien compris au concept de la contrefaçon. Même en négociant méchamment, c’est un endroit tellement touristique que les vendeurs prennent de très mauvaises habitudes dont un manque d’amabilité flagrant… Ceci dit, il y a quand même moyen de faire des affaires et de rencontrer des gens charmants, il faudra donc que j’y retourne ! J’ai d’ailleurs sympathisé avec une petite Chinoise qui vend des tableaux et des estampes grâce à une entrée en matière assez originale. Après m’avoir dit bonjour très gentiment, j’ai senti qu’elle m’observait un peu et elle a finit par me demander « Excuse me but… Do you work for an airline company ? », je lui demande en me marrant pourquoi elle me pose cette question ça, et elle me répond que c’est parce que j’ai le même style et ce même petit quelque chose qu’ont les hôtesses de l’air… Et apparemment elle sait de quoi elle parle puisqu’elle à plusieurs amis qui sont PNC. Vous vous doutez qu’elle n’avait pas besoin d’en dire plus pour se rendre très très sympathique puisqu’elle venait juste de me faire le compliment qui me rend la plus fière ! Nous avons donc passé un long moment ensemble à discuter, elle m’a montré les estampes qu’elle vend, m’a expliqué toutes les significations des couleurs, des mots, des symboles, m’a raconté des histoires sur la Chine, sur certains pourquoi du comment et le tout avec un sourire sincère. Et son frère vend de beaux cerf-volant Chinois alors il faudra que je retourne la bas avec mon papa !

Pour finir cette belle après-midi, j’ai retrouvé hier soir le vendeur de vin français et ses deux collocs autours d’un verre au Cotton’s, un famous bar de Shanghai. Puis j’ai suivi les deux français et la petite polonaise dans leur chez eux où ils m’ont offert un dernier verre. Enfin un peu de vie sociable qui ne fait pas de mal! Et il y a bien moyen qu’on remette ca !

Ce matin, le minivan de l’hotel et un collègue des RH m’attendaient à 9h15 tapantes devant la porte de l’hôtel pour aller faire une petite ballade administrative du coté de Pudong… Et oui ! C’est qu’avant de partir, je n’ai pu obtenir qu’un visa de 3 mois qui n’allait pas tarder à toucher à se fin et qu’il devenait urgent de renouveler si je ne voulais pas me faire mettre dehors de manière anticipée… Mon collègue s’est occupé de tous les papiers, je n’ai eu qu’à me pointer avec mon passeport, à mettre un peu de bonne volonté pour l’inévitable séance photo, à sortir 160RMB de mon porte-monnaie, à patienter une semaine et le tour sera joué ! Même pas besoin d’y retourner pour le chercher, mon collègue le fera pour moi. Si c’est pas la grande classe ça quand même ! Et l’autre bonne nouvelle du jour, c’est que mon nouveau visa s’arrêtera le 30 juillet… DONC ! Ils me lâcheront quelques jours avant pour que je sois sure de pouvoir rentrer ! Reste à savoir combien exactement…

Suite et fin de cette journée ensoleillée sur une petite sieste (bien oui, forcément, couchée tard et réveillée tot…), une petite promenade dans le quartier et un peu de lecture au soleil dans le jardin des voisins (enfin celui de la résidence d’à coté quoi ^^).

Et puis finalement, me voila, toute a vous, n’en déplaise à certain. Et je me rends compte au passage que j’en suis déjà à trois pages… Plutôt long pour un résumé qui débutait sur un manque d’inspiration.

Petit instant nostalgie, celui du dimanche soir, bien qu’on ne soit que vendredi… Je pense bien à vous à l’autre bout du monde et remercie encore ceux d’entre vous qui par leur gentils messages m’encourage à continuer à raconter.

Ce que je fais. De façon plus ou moins drôle, plus ou moins détaillée, plus ou moins régulière mais sachez qu’à chaque fois l’intention est de vous plaire !

Bien à vous,

Aleshia

 PS : J’ai croisé Jacky Chan dans l’ascenseur, il vous passe le nihao.

P1000567

 

12 avril 2010

Parce que Shanghaï c'est aussi des images comme ca...

P1000410

12 avril 2010

Arret sur image - Suite et Fin

P1000535















    

                          Duolun Lu

P1000536















P1000559














Nanjing Xilu

P1000541















12 avril 2010

Arret sur image - Dis Vert

P1000385

















P1000402
















P1000435











P1000440
















Marie Claire en grand format sur Huaihai Lu

P1000533












P1000548












Doland Museum
P1000553

Publicité
Publicité
1 2 3 4 > >>
Les Tribulations d'une Toonsette à Shanghaï...et autres ChinoiseriZ...
Publicité
Les Tribulations d'une Toonsette à Shanghaï...et autres ChinoiseriZ...
Newsletter
Publicité